Parlez visuellement. Recevez des conseils pratiques sur votre communication visuelle
directement dans votre boîte de réception.
T’est-il déjà arrivé de tomber sur une data visualisation et de te dire : « Attends… qu’est-ce que je suis censé voir là ? »
Imagine maintenant ressentir ça tout le temps, simplement parce que tes yeux interprètent les couleurs différemment. C’est la réalité quotidienne de plus de 200 millions de personnes (soit 4 % de la population mondiale) vivant avec une déficience visuelle liée aux couleurs.
En fait, 90 % des personnes daltoniennes affirment que cela impacte leurs performances au travail. Et ça commence tôt : 30 % des enfants daltoniens disent que cela les fait se sentir plus lents à l’école, ce qui grignote peu à peu leur confiance en eux.
Pour les marques, concevoir en pensant à l’accessibilité n’est pas un « plus », c’est une obligation. Utiliser des palettes de couleurs adaptées aux daltoniens garantit que tes visuels, infographies et graphiques soient clairs, lisibles et inclusifs pour tout le monde.
La bonne nouvelle ? Cela ne profite pas qu’aux personnes daltoniennes. Un design accessible sur le plan des couleurs améliore la compréhension et l’expérience utilisateur de manière générale.
Dans ce guide, je vais t’expliquer tout ce qu’il faut savoir sur les palettes de couleurs adaptées aux daltoniens : ce qu’elles sont, comment elles fonctionnent et comment les créer. Je partagerai aussi des exemples concrets, de l’inspiration et des conseils d’experts pour t’aider à concevoir avec accessibilité et impact.
Une palette adaptée aux daltoniens est une combinaison de couleurs faciles à distinguer par tous, y compris par les personnes atteintes de daltonisme.
Concevoir avec l’accessibilité en tête est essentiel pour que ton contenu soit lisible par chacun. Cela améliore la compréhension, élargit ton audience, crée de meilleures expériences utilisateurs et soutient la conformité avec des normes comme le WCAG.
Le daltonisme est une déficience visuelle d’origine génétique qui empêche de distinguer facilement certaines couleurs et en modifie la perception.
Les types de daltonisme incluent la deutéranomalie, la protanomalie, la tritanomalie et l’achromatopsie.
Les marques fortes intègrent l’accessibilité des couleurs à chaque point de contact, avec des chartes graphiques complètes qui expliquent comment utiliser leurs palettes de manière accessible.
Pour créer une palette accessible, applique la règle du 60-30-10, vérifie les niveaux de contraste, utilise des motifs en complément des couleurs et teste avec un simulateur de déficience visuelle.
Parmi les outils utiles pour analyser l’accessibilité des couleurs, on retrouve : Chrome Inspect, les outils d’accessibilité de Visme, Who Can Use, Adobe Color et Coblis.
Les trois erreurs les plus fréquentes en matière d’accessibilité des couleurs sont : se fier uniquement aux couleurs, rester trop rigide sur les couleurs de la marque, et oublier de vérifier le ratio de contraste.
Avec l’outil d’accessibilité intégré de Visme, tu peux rapidement détecter et corriger les problèmes, et utiliser nos modèles préconçus pour créer des designs pensés pour l’accessibilité des couleurs.
Une palette adaptée aux daltoniens est une combinaison de couleurs faciles à distinguer et à différencier par tout le monde, y compris par les personnes atteintes de daltonisme.
Les meilleures palettes de ce type incluent des couleurs qui offrent un bon contraste entre elles et qui restent identifiables même lorsqu’elles sont testées avec un simulateur de déficience visuelle des couleurs.
Penser à l’accessibilité dès la conception est essentiel, car ton contenu ou tes données doivent être lisibles par tout le monde.
Dans leur recherche Color Universal Design (CUD), Masataka Okabe et Kei Ito soulignent :
« Être attentif aux personnes daltoniennes ne signifie pas forcément qu’il faut bannir les couleurs. Même pour elles, les couleurs restent des repères très utiles pour distinguer rapidement et facilement différents objets. En sélectionnant soigneusement des couleurs reconnaissables par tous les types de vision, on peut maximiser l’impact de ses présentations. »
C’est l’une des principales raisons pour lesquelles l’accessibilité en design colorimétrique est cruciale. En voici quatre autres :
Meilleure compréhension : une palette accessible aux daltoniens facilite la lecture de l’information dans un design et permet de différencier les couleurs sans effort.
Audience élargie : en concevant des visuels adaptés aux personnes ayant des déficiences visuelles liées aux couleurs, tu touches automatiquement un public beaucoup plus large.
Expérience utilisateur améliorée : un design accessible aux couleurs crée naturellement des hiérarchies visuelles plus claires et de meilleurs contrastes, ce qui rend ton contenu plus facile à parcourir pour tout le monde.
Conformité légale : en intégrant l’accessibilité des couleurs dans ton processus de design, ton site ou ton application respecte les directives WCAG.
Le daltonisme est une déficience génétique de la vision des couleurs (CVD – Color Vision Deficiency) où une partie de la fonction de perception des couleurs dans l’œil est absente ou défectueuse.
Pour voir et différencier les couleurs, l’œil utilise un ensemble de cônes qui permettent de percevoir le rouge, le bleu et le vert. Ces cônes fonctionnent ensemble pour créer toutes les couleurs visibles.
Lorsqu’un ou plusieurs cônes d’une couleur particulière sont absents ou défectueux, la personne présente un certain degré de daltonisme.
En résumé, comme l’explique Curran Eggertson de Chromaphobe : « Le daltonisme apparaît lorsqu’une personne ne peut pas facilement distinguer deux couleurs qui, pour une personne à la vision normale, paraissent très différentes. Bleu et violet, vert et jaune, marron et rouge. Toutes ces paires de couleurs, selon leur nuance, seront perçues comme identiques par moi. »
Alors, quelles couleurs sont adaptées aux daltoniens ?
Principalement le bleu et l’orange, qui sont des couleurs discernables par tout le monde, qu’on soit daltonien ou non.
Il existe plusieurs types de daltonisme que ton audience peut rencontrer.
Pour référence visuelle, voici à quoi ressemble une vision normale :
C’est le type de daltonisme le plus répandu. Dans ce cas, une personne a des difficultés à distinguer les rouges des verts. Bien sûr, il existe plusieurs niveaux d’intensité, allant du subtil au très marqué.
Voici comment cela se décline :
Deutéranomalie et deutéranopie : ces déficiences affectent la perception du vert.
Avec la deutéranomalie, le vert apparaît plus rougeâtre, ce qui fait que de nombreux éléments verts prennent une teinte brunâtre. Le niveau d’altération peut varier d’un léger décalage à une forte distorsion.
Avec la deutéranopie, la personne ne perçoit pas le vert du tout. Les éléments verts apparaissent alors gris, jaunes, bleus ou bruns selon leur teinte d’origine.
Ces déficiences de la vision des couleurs (CVD) affectent la perception du rouge.
Protanomalie : le rouge apparaît plus verdâtre et moins vif. Cette forme est généralement légère et cause rarement de gros problèmes.
Protanopie : il s’agit de l’absence totale de cônes sensibles au rouge. Ainsi, tous les objets rouges apparaissent bruns, bleus, orangés ou jaunes, selon leur teinte d’origine.
Dans les simulations de couleurs, les exemples de ces déficiences semblent similaires. Cela s’explique par le fait que lorsqu’il manque l’efficacité des cônes rouges ou verts, on perd la capacité de comparer le vert et le rouge entre eux. Le résultat perçu se résume alors principalement à des nuances de bleu, de brun et de jaune.
Bien que plus rare, la déficience bleu-jaune modifie également la façon dont les couleurs sont perçues :
Tritanomalie : rend difficile la distinction entre le bleu et le vert, ainsi qu’entre le jaune et le rouge.
Tritanopie : avec cette déficience, il est impossible de différencier plusieurs paires de couleurs (bleu/vert, violet/rouge, jaune/rose). Les couleurs paraissent globalement moins lumineuses.
Monochromatie : c’est la forme la plus rare de daltonisme, également appelée achromatopsie. Dans ce cas, les personnes ne perçoivent aucune couleur, uniquement des nuances de gris. Cette condition peut aussi affecter la netteté visuelle et augmenter la sensibilité à la lumière.
Les meilleures palettes accessibles sont celles qui suivent les recommandations de Paul Tol pour la cartographie des couleurs en visualisation de données.
Selon ses règles, pour qu’une palette soit considérée comme accessible, toutes les couleurs utilisées dans un design doivent être :
Distinguables par tout le monde, y compris les lecteurs daltoniens,
Différenciables du noir et du blanc,
Visibles de manière distincte aussi bien à l’écran que sur papier,
Équilibrées et harmonisées.
Voici une sélection de palettes de couleurs inspirées des cartographies de Paul Tol en visualisation de données, ainsi que d’autres, toutes conformes à ses recommandations.
Cette palette est un ensemble divergent de teintes allant du bleu foncé au rouge foncé. Comme elle comporte de nombreuses couleurs, elle est idéale pour les visualisations de données avec plusieurs catégories ou ensembles de données.
Créé avec le Visme Presentation Maker
Voici une autre palette adaptée à la visualisation de données.
Cette combinaison est idéale pour les visualisations qualitatives, comme les diagrammes en barres ou les graphiques en secteurs.
Créé avec le Visme Presentation Maker
Cette palette est une autre option adaptée aux daltoniens pour les visualisations de données ou les graphiques.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser toutes les couleurs de la palette dans ton design : trois, voire même deux, peuvent suffire.
N’oublie simplement pas de vérifier le contraste lorsque tu places une couleur claire sur une couleur foncée (et inversement).
Créé avec le Visme Presentation Maker
Magma est une autre palette de couleurs offrant un bon contraste.
Ses teintes s’étendent du jaune clair jusqu’au presque noir, avec une harmonie visuelle particulièrement agréable.
Créé avec le Visme Presentation Maker
Les palettes monochromatiques qui vont du presque noir au presque blanc sont une excellente option pour différents types de visuels.
Celle-ci progresse par nuances successives de la couleur teal, avec de forts contrastes entre chacune d’elles.
Créé avec le Visme Presentation Maker
Certaines marques intègrent l’accessibilité des couleurs à chaque point de contact. Ces entreprises disposent souvent de palettes de couleurs et de chartes graphiques qui expliquent comment les utiliser correctement pour garantir l’accessibilité.
En cherchant sur le web, j’ai trouvé trois excellents exemples. Fait intéressant : les trois ont pour couleur principale une nuance de bleu, à partir de laquelle elles ont créé des combinaisons optimales pour la lisibilité et la compréhension par les personnes daltoniennes.
Découvrons-les ensemble.
Le site web du groupe Volvo, ses présentations et ses contenus sur les réseaux sociaux utilisent tous des palettes adaptées aux daltoniens. En tant que grande entreprise cotée en bourse, Volvo publie ses directives de marque sur son site. Ce type de guide est précieux pour tout le monde, qu’il s’agisse des designers internes ou des responsables des réseaux sociaux.
En analysant leur guide, j’ai été agréablement surprise de leur approche sur l’accessibilité des couleurs. La base de tout repose sur le Volvo Dark Blue, la couleur principale de la marque. En plus du blanc et du quasi-noir, les couleurs secondaires sont un ensemble de gris à intensité croissante. Enfin, on retrouve 15 palettes d’accent réparties en 5 grandes teintes.
Pour s’assurer que les designers Volvo combinent correctement les couleurs en tenant compte de l’accessibilité, la marque propose un tableau visuel des combinaisons acceptables.
Après avoir consulté leur charte graphique, j’ai passé en revue différents points de contact de leur marque. Parmi ceux-ci : leur site web, leurs publications sur les réseaux sociaux et leurs diapositives de présentation.
Comme tu peux le voir ci-dessous, tous utilisent les couleurs de la marque Volvo dans des combinaisons adaptées aux personnes daltoniennes.
View this post on Instagram
Une autre grande marque que j’ai étudiée est IBM. Eux aussi font un excellent travail en matière de design accessible et partagent leurs directives avec les développeurs, les designers de données et les chercheurs. Comme chez Volvo, l’identité visuelle d’IBM repose sur une nuance particulière de bleu.
À partir de ce bleu, l’équipe de design a créé une palette complète couvrant tout le spectre et tous les niveaux de luminosité, du noir au blanc. Sur le site dédié au langage de design IBM, plusieurs combinaisons de couleurs adaptées au daltonisme sont proposées. L’idée est que les designers IBM respectent ces palettes afin de garantir à la fois l’accessibilité et la cohérence visuelle de la marque.
J’ai trouvé cette documentation très complète et utile. Les explications sont faciles à comprendre. Je suis persuadée que je pourrais suivre ce guide sans difficulté si je faisais partie du département design d’IBM.
Le dernier exemple est Atlassian et Trello. J’ai d’abord choisi Trello en raison de sa fonctionnalité daltonienne intégrée dans la conception de ses cartes. Cela m’a ensuite conduite à explorer Atlassian, la maison-mère de Trello. Atlassian propose également une page complète de directives de marque, disponible en mode clair et en mode sombre.
Le système de design d’Atlassian repose sur une nuance de bleu et s’étend à neuf palettes monochromatiques avec des couleurs contrastantes. La section des directives consacrée à l’accessibilité des couleurs explique également comment concevoir pour le daltonisme, aussi bien en mode clair qu’en mode sombre.
And finally, this is what the Trello card labels look like. They use both color and texture to differentiate them and be easy to distinguish.
Il ne s’agit pas tant d’éviter certaines couleurs individuellement, mais plutôt d’éviter certaines combinaisons de couleurs.
Comme l’explique Aaron Tenbuuren dans son article sur le design pensé pour et avec le daltonisme :
« Lorsque nous concevons des applications, nous ne devrions pas nous demander si une couleur prise isolément est ‘visible’, mais plutôt observer les regroupements de couleurs et voir si elles sont distinguables entre elles. »
De manière générale, voici plusieurs combinaisons à éviter :
Pour créer une palette adaptée au daltonisme, il faut d’abord comprendre les principes de base d’une bonne palette, indépendamment du daltonisme et au-delà de la simple signification des couleurs.
Pour commencer, pense toujours à la règle du 60-30-10.
Cette règle stipule que :
Découvre cette vidéo de The Futur Academy où Greg Gunn explique la règle du 60-30-10 pour les palettes de couleurs, puis applique ces règles à tes propres palettes.
Techniques pour sélectionner les couleurs initiales de ta palette :
Suis cette checklist pour t’assurer que ta palette est bien accessible :
La meilleure façon de créer une visualisation de données accessible est de commencer par une palette adaptée au daltonisme comme réglage par défaut.
Tu as le choix entre trois styles de palettes de couleurs, selon le type de données que tu traites :
Qualitative
Utilisée pour des données catégorielles sans ordre spécifique.
Chaque couleur doit être clairement distincte des autres.
Exemples : catégories de produits, pays, départements.
Séquentielle
Utilisée pour des données numériques ordonnées qui progressent d’une valeur faible à élevée.
Les couleurs vont généralement d’une teinte claire à une teinte foncée de la même couleur.
Exemples : plages de températures, densité de population, chiffres de ventes.
Divergente
Utilisée pour des données ayant un point central significatif.
Les couleurs s’écartent d’un point neutre vers deux extrêmes opposés.
Exemples : valeurs positives/négatives, au-dessus/en dessous de la moyenne.
Dans le visuel ci-dessous, tu peux voir ces trois types et la façon dont ils fonctionnent en termes de couleur.
Il s’agit d’un modèle de visualisation de données Visme qui utilise une palette adaptée aux daltoniens.
La combinaison de bleu foncé et de jaune vif dans le graphique est facile à distinguer sous tous les simulateurs.
De plus, la légende met en avant la caractéristique visuelle de chaque couleur, au-delà d’un simple étiquetage.
Voici un petit guide pratique pour concevoir une data visualisation accessible aux personnes daltoniennes :
Tu n’as pas besoin de concevoir pour l’accessibilité des couleurs tout seul. Et tu n’as pas non plus à deviner si ta palette ou ton contraste sont suffisamment adaptés. De nombreux outils existent pour t’aider à vérifier si ton design est accessible aux personnes daltoniennes.
Voici quelques-uns des plus pratiques :
Outil | Prix | Fonctionnalités | Pour | Contre | Idéal pour |
Analyse du contraste |
Chrome Inspect | gratuit | Inspection du code Analyseur d’accessibilité |
Accès en ligne gratuit |
Déroutant si tu n’es pas développeur, ne permet pas de créer, seulement d’analyser. |
Designers, développeurs, testeurs QA |
Non |
Visme | gratuit |
Simulateur visuel, vérificateur de contraste, générateur de palettes, extracteur de couleurs à partir d’images, outil de texte alternatif (alt text) et contrôle de l’ordre de lecture.
|
C’est directement intégré dans l’éditeur Visme. Et tu peux faire bien plus avec Visme que simplement vérifier l’accessibilité. |
Aucun |
Dirigeants d’entreprise, équipes marketing, services commerciaux |
Oui |
Who can Use | gratuit |
Vérificateur de contraste texte sur arrière-plan |
Aucune inscription requise. |
Tu ne peux pas analyser de palettes complètes. |
Designers, créateurs de contenus pour les réseaux sociaux |
Oui |
Adobe Color | gratuit |
Créateur de palettes, extracteur de couleurs, bibliothèque de palettes de couleurs. |
C’est un outil très complet pour créer des palettes de couleurs. Tu peux enregistrer tes palettes dans une bibliothèque personnelle et leur donner un nom. |
Aucune intégration avec d’autres outils en dehors d’Adobe.
|
Designers de tout niveau, utilisateurs d’Adobe |
Oui |
Coblis | gratuit |
Outil en ligne de vérification de l’accessibilité des couleurs. |
Aucune inscription requise pour l’utiliser. |
Tu ne peux pas créer de palettes. |
Photographes, créateurs de contenus pour les réseaux sociaux |
Non |
La façon la plus simple de vérifier si le schéma de couleurs d’un site web est accessible, y compris pour les personnes daltoniennes, est d’utiliser la fonction Inspecter de Chrome.
Voici comment procéder :
Lorsque tu crées avec Visme, ouvre l’outil de vérification d’accessibilité pour contrôler le ratio de contraste de ton design et tester toutes les simulations visuelles. Tu trouveras cet outil dans le menu hamburger en haut à gauche.
Autres fonctionnalités utiles de Visme pour améliorer l’accessibilité des couleurs :
Le plus grand atout de Visme est que la plateforme va bien au-delà d’un simple outil d’accessibilité. C’est une suite complète de création de contenus, qui te permet de concevoir et de gérer de nombreux formats pour ton business.
L’outil peut être difficile à prendre en main si tu n’es pas développeur ou si tu n’as pas l’habitude de ce type de plateforme.
Who Can Use est un site simple qui analyse les combinaisons de couleurs dans différentes conditions visuelles et environnementales.
Tu peux également tester le ratio de contraste des couleurs ainsi que la notation WCAG.
Pour utiliser l’outil, il te suffit d’entrer les codes HEX dans la boîte de dialogue, puis de consulter les résultats affichés dans le panneau de gauche.
Cet outil est gratuit et fonctionne aussi bien sur ordinateur que sur mobile.
On a trouvé limitant le fait que tu ne puisses comparer que deux couleurs, et uniquement sous forme de texte sur un arrière-plan. Tu ne peux pas non plus créer de palettes ici.
Adobe Color fait partie de l’Adobe Creative Cloud et fonctionne très bien comme générateur de palettes adaptées aux daltoniens. C’est depuis longtemps un outil pratique aussi bien pour les designers que pour les non-designers. Adobe Color aide de plusieurs manières :
Le meilleur atout d’Adobe Color est qu’il est totalement gratuit à utiliser et à accéder. C’est encore mieux si tu es un utilisateur régulier d’Adobe, car tu peux alors exporter tes palettes directement vers n’importe quel projet en cours.
Il n’y a pas de véritable inconvénient à Adobe Color, si ce n’est qu’il ne s’intègre pas à d’autres outils en dehors de ceux d’Adobe.
Coblis est un simulateur visuel en ligne. Pour l’utiliser, télécharge ton image, ton visuel ou ta palette de couleurs à analyser. Sélectionne ensuite le type de simulation de daltonisme et observe comment le rendu visuel change.
L’outil est simple et rapide pour analyser n’importe quel fichier visuel téléchargé sur ordinateur.
Coblis ne fonctionne pas correctement sur mobile et ne propose aucune option pour vérifier les niveaux de contraste des couleurs.
Concevoir pour l’accessibilité des personnes daltoniennes implique plusieurs étapes, et il est facile de commettre des erreurs en chemin. Les visualisations de données, en particulier, peuvent devenir inefficaces lorsqu’il y a une mauvaise gestion des couleurs.
Après plusieurs échanges avec des professionnels du design issus de différents domaines, j’ai pu déduire que les trois erreurs les plus courantes en matière de design accessible aux couleurs sont :
La première erreur consiste à s’appuyer uniquement sur la couleur pour créer des différences et du contraste, en particulier dans les visualisations de données et le design d’informations.
Une bonne pratique consiste à combiner couleur et texture, comme le recommande Mark Harrower d’ESRI dans une interview sur le design adapté au daltonisme :
« Mon conseil est toujours le même : arrêtez de privilégier autant une seule variable visuelle pour distinguer les différences de nature. Mieux encore, associez d’autres variables visuelles pour faire le gros du travail (comme la texture). C’est tout simplement un meilleur design, moins sujet aux erreurs, et pas seulement pour nous, les personnes daltoniennes. »
Il est facile de corriger cette erreur dans tes visualisations de données ou autres projets visuels. Pour commencer, une bonne technique afin de s’assurer que tout reste discernable est de suivre le conseil que Mark donne toujours à ses étudiants :
« Regardez-le en niveaux de gris. Est-ce que c’est toujours compréhensible ? Alors vous êtes à l’épreuve des balles. »
Si, après avoir analysé ton design en noir et blanc, il reste difficile de distinguer les éléments colorés, ajoute une texture ou modifie la forme, afin qu’il y ait plus de variables facilitant la compréhension.
Cette technique fonctionne particulièrement bien avec des visualisations de données comme les diagrammes en barres, les graphiques Mekko ou les histogrammes. Elle ne sera toutefois pas efficace pour les graphiques linéaires. En revanche, elle est très utile pour les cartes géographiques, où il est nécessaire de différencier clairement les régions.
La deuxième erreur consiste à s’appuyer uniquement sur les couleurs de ta marque (ou de ton entreprise) lorsque tu crées une nouvelle palette.
J’ai discuté de cette problématique avec Seth Thomas, designer UX/UI. Nous parlions de son processus de conception d’application lorsqu’il a évoqué sa manière de travailler la couleur pour la rendre accessible.
Seth a expliqué :
« Les couleurs de marque ne se traduisent pas toujours bien lorsqu’elles sont utilisées pour des composants d’interface. En général, on commence avec les couleurs de la marque mais on élargit ensuite, en créant des variations qui respectent les exigences d’accessibilité tout en préservant l’identité visuelle. Il faut adapter les couleurs de la marque à une application pratique, comme l’interface d’une appli ou le design system de la marque. Cela permet de conserver la cohérence visuelle tout en assurant la fonctionnalité. »
Il a partagé un exemple d’une entreprise pour laquelle il avait conçu une application dont la couleur principale était un bleu vif. Pour l’adapter à l’UI, Seth a intégré des nuances de gris teintées de bleu et a créé une palette monochromatique déclinée en versions plus claires et plus foncées.
Si tu te retrouves dans une situation où tu dois intégrer les couleurs d’une marque, analyse d’abord ce que tu veux représenter dans ton projet. Décide ensuite de la manière d’utiliser ces couleurs de sorte à garantir un bon contraste et une lisibilité optimale.
Prenons un exemple : tu conçois une présentation qui inclut plusieurs visualisations de données plus ou moins complexes, ainsi que des pages de texte et des photos.
Utilise les couleurs primaires, secondaires et d’accent pour la majorité du design.
Mais pour les visualisations de données, pars des couleurs de la marque et élargis la palette. Cette palette étendue doit rester reliée à la palette d’origine et donner l’impression d’appartenir au même système.
Tes graphiques et diagrammes doivent compléter le reste du design, tout en étant parfaitement lisibles par les personnes ayant des déficiences visuelles.
La dernière erreur, fréquente mais heureusement facile à corriger, est de négliger l’analyse du ratio de contraste entre les couleurs. Lors de la conception de présentations, de diaporamas, etc., il est essentiel d’utiliser les couleurs offrant le meilleur contraste pour les personnes daltoniennes.
Personne n’explique mieux cette technique que Di Mace, de Accessibility Checker :
« Pour les personnes ayant une déficience de la vision des couleurs, plus le contraste entre la couleur de premier plan (ou de mise au point) et la couleur d’arrière-plan est élevé, plus il est facile de voir. Si un texte à faible contraste est difficile à lire sur un ordinateur, il l’est encore plus sur mobile, en marchant en plein soleil. Ce type de scénario rappelle que le design visuel accessible offre de meilleurs résultats pour tous les utilisateurs. »
Et elle a raison : quand tu commets des erreurs qui affectent les personnes daltoniennes, tu détériores en réalité l’expérience de tout le monde.
Malheureusement, une analyse menée par WebAIM sur plus d’un million de pages web a révélé que 79 % d’entre elles ne respectaient pas les seuils de contraste exigés par le WCAG.
Vérifie facilement le contraste des couleurs que tu comptes utiliser grâce à l’un des outils mentionnés plus haut.
Selon les règles du WCAG, le ratio de contraste idéal est au minimum de 4,5:1. Mais il existe quelques exceptions :
Si tu as encore des questions sur la conception pour le daltonisme et l’accessibilité des couleurs, cette FAQ devrait t’aider.
Rappelle-toi qu’un design accessible ne signifie pas qu’il faille abandonner complètement la couleur. Cela veut dire faire des choix réfléchis concernant les combinaisons de couleurs, les niveaux de contraste et ajouter, quand c’est nécessaire, d’autres repères visuels comme des motifs ou des textures.
En suivant les recommandations de cet article — du choix de palettes adaptées aux tests via simulateurs, en passant par l’évitement des erreurs courantes — tu créeras des designs qui seront non seulement esthétiques mais aussi inclusifs.
Que tu conçoives un site web, une présentation, une visualisation de données ou tout autre contenu visuel, donner la priorité à l’accessibilité dès le départ améliore la compréhension, l’expérience utilisateur et, en fin de compte, l’efficacité de ton message.
L’outil d’accessibilité de Visme t’aide à vérifier le contraste des couleurs, à ajouter des balises alt à tes images et à visualiser ton design via un simulateur de déficience visuelle. Tu disposes également d’innombrables fonctionnalités d’édition pour créer des contenus non seulement adaptés aux daltoniens, mais véritablement accessibles à tous.
Ton audience daltonienne te remerciera — et tout le monde bénéficiera de visuels plus clairs et plus intuitifs.
Commence dès aujourd’hui à mettre en place ces pratiques inclusives avec les outils d’accessibilité de Visme, et rends tes contenus visuels plus performants pour chacun.
Développez votre identité visuelle et votre image de marque, que vous soyez un graphiste expérimenté ou bien un débutant.
Testez Visme gratuitement